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24 mai 2015

Respirations

Pas facile de soulever le couvercle du chaudron bamakois pour oxygèner ses poumons, refroidir le radiateur et se rafraîchir la vue.

Deux lieux privilégiés émergent toutefois à un jet de pierre du centre ville : Le Campement Kangaba, sur la route de Ségou à Yirimadio et le Badalodge, route de Guinée, au bord du fleuve.

Le Campement Kangaba d'abord, est né en 2003 de la vision d'un français répondant au nom de Depardieu (non ce n'est pas Gérard, il fait trop chaud pour la vigne). Le domaine de quelques dizaines d'hectares s'étend au milieu d'une savane arbustive, avec quelques gros rochers rougis par le soleil, promontoires permettant des aménagements à étages intéressants et qui rompent la monotonie du relief. Douze ans après, c'est une sorte de grand ranch abritant une vingtaine de cases aménagées pour de courts séjours, des activités sportives et récréatives, un excellent restaurant, trois piscines naturelles à écoulement continu, une centaine d'emplois créés plus ou moins permanents et un succès matérialisé par un flux de maliens issus de la classe moyenne aisée et d'expatriés. Idéal pour une retraite ou un séminaire de 24 à 48 heures, une lune de miel à petit budget, ou simplement un bol d'air au calme. Ventilateurs silencieux, brumisateurs d'eau fraiche, panneaux solaires, recyclage des déchets, cultures fruitières, légumières et florales en goutte à goutte, un cadre écolo bien reposant à quelques minutes de la jungle capitale.

 

Kangaba Le Badalodge ensuite, autre style, autre budget. Bon restaurant en bord de rivière, piscine, gazons digne d'un parcours de golf, petit nombre de chambres plutôt haut de gamme mais moins chères qu'en centre ville. Luxe, calme et volupté. L'oeil se repose sur l'ordre, la floraison et la verdure. Un produit, comme disent les agences de pub, pour de grands raouts corporate, des mariages de la nomenklatura malienne, des symposium(s) de la Banque Mondiale...

On retrouve moins d'activités et d'expériences soixante huitardes ou écologiques qu'au Kangaba. Ici, c'est la poigne de fer mondialisée d'un management libano-maghrébin -malien (?) qui est perceptible. On se croirait aussi bien aux Caraïbes ou en Asie. Le concept est clairement que les clients se sentent hors du Mali.Badalodge

Ces deux oasis incontournables, à découvrir, sont vraiment les bienvenues pour se ressourcer le week end. D'autres projets sont dans les cartons, d'autant plus attendus que le tourisme itinérant à travers le pays est suspendu depuis quatre ans et va le rester encore quelque temps. Entre temps, il faut bien aérer les 'élites' de la capitale, résidentes ou de passage.

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