Politesse exigée

Mais oui bien sûr, ce qui est invisible ne se remarque pas. Aucun tag sur les murs, aucune obscénité, pratiquement jamais d'injures dans la conversation. Des doigts pointés, des yeux fulminants, de l'énervement, des cris rageurs oui mais toujours un langage châtié, même en dialecte local, me dit-on.

Attention la rancoeur, le ressentiment, la violence individuelle, tribale, ethnique on le sait bien existent partout et peuvent surgir à tout moment. Mais l'impolitesse, la vulgarité, l'insulte, les gros mots à connotation sexuelle : point ! Ou alors dans les centres et faubourgs déglingués des mégalopoles (Jo'bourg, Lagos, Kinshasa, Abidjan, Nairobi...).

Mais les african african semblent encore différents dans ce domaine de leurs congénéres african european et african american.

Et cet état de fait se retrouve dans une bonne partie de l'Afrique et d'autres continents émergents. Alors pourquoi en Occident (ou plutôt au Nord), cette grossièreté, la difficulté à promener les enfants dans la rue sans scandaliser les yeux et les oreilles...?

D'abord, il est important ici de ne pas se fâcher quand l'essentiel est ailleurs, survivre, trouver une occupation.

Quand on passe sa vie dans un petit périmètre aussi, pour ne pas devoir croiser ad vitam aeternam celui ou celle que l'on aurait offensé(e).

La religion sûrement influe...

La susceptibilité et la fierté sont à fleur de peau, la peur des conflits, la désapprobation de celui qui s'essaierait à injurier son contradicteur sont d'autres facteurs. Celui qui est en colère même pour la bonne cause a tort. Il affaiblit son propos. Il se met au ban de la communauté. La rancune peut être tenace même après la demande d'excuses.

Ne pas insulter ...l'avenir, même quand on n'en a pas, car demain on peut avoir besoin de l'autre.

A méditer. Il faudrait que l'Afrique qui, dans ce domaine nous donne l'exemple, nous rende la politesse !