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11 février 2012

Russyrie

Pourquoi, aussi odieuse que soit la position russe sur le dossier syrien, celle ci est entièrement prévisible : 

- à quelques semaines de 'l'éléction présidentielle ', Poutine ne veut pas apparaitre comme baissant pavillon devant les occidentaux,

- la Russie estime s'être déjà 'faite avoir' sur le dossier lybien (résolution qui ne prévoyait pas d'intervention au sol !)

- la Russie ne veut pas effrayer ses derniers alliés en Europe Centrale et au Moyen-orient,

- les Russes savent surtout que, s'ils rejoignent le camp interventionniste, ils seront en première ligne compte tenu de leur intimité avec le régime Assad, la connaissance des armements livrés, des chefs militaires et du terrain

....et pourtant ils perdront leur allié (le régime Alaouite) et auront la honte comme on disait de Chamberlain et Daladier à Munich en 1938. Car le point de non retour est largement atteint. Le peuple en révolte finit toujours par triompher. Même si la situation ex post sera aussi redoutable comme on le voit en Tunisie, en Egypte et en Lybie.

La révolte syrienne est nationale et non cantonnée comme à Hama en 1982 où personne n'avait bronché devant le massacre de 20 000 citoyens par Assad père. Il n' y avait pas internet ni Twitter, ni téléphones et appareils photos mobiles à l'époque non plus...

 

La situation russe est donc terrible, perdante à tous les coups, le prix à payer, au plan international, énorme (hostilité des pays de la région et de la Ligue arabe, ses alliés traditionnels) et leurs mauvaises fréquentations datant de la guerre froide se retournent contre eux, tragiquement.

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