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14 janvier 2010

Ni anathème ni autoflagellation

Alors que l'horreur s'étale dans les médias après le tremblement de terre qui a ravagé Haïti, toutes les réactions jaillissent spontanément :

résignation : que peut-on faire ? ce pays est régulièrement secoué de catastrophes naturelles et n'a pas le temps de se relever d'une que ... Le pays se relèvera. Il est ouvert, proche géographiquement et par l'émigration, des USA. Ici pas de refus d'aide ou de gouvernement obtus de type Myanmar, il n'y a plus de gouvernement. La dette sera effacée, une Convention internationale, exigente pour le pouvoir en place ou à élire, mettra des moyens en place. Un espoir est possible pour que le peuple se sente épaulé au milieu de ses indicibles souffrances.

misérabilisme : dès qu'on parle d'Haiti c'est en noir, pour évoquer la pauvreté, l'incurie, l'inéluctable...alors qu'il y a de nombreux Haïtiens (malheureusement souvent hors du pays) ingénieurs, écrivains, rappeurs..

malédiction : certainement pas ! au nom de quoi ? ah oui la magie noire !

culpabilité : 'les occidentaux depuis Christophe Colomb n'auront amené que le malheur' mais il y a belle lurette que l'esclavage a été aboli (contre l'avis de Napoléon); les Haitiens ont aussi maitres de leur destin que d'autres depuis 200 ans.

anathème : 'la faute aux dictateurs corrompus qui se sont sucédé au pouvoir, aux USA qui ont figé ce pays dans la misère en s'acoquinant avec des dirigeants peu recommandables mais faisant front au communisme (cf. Cuba)... Inutile. Ce n'est pas une spécificité d'Haiti (cf Am. Lat, Indonésie, Philippines dans le passé...)

Alors que seules la retenue dans l'expression d'opinion, voire dans l'appel à l'extrême urgence et l'action, importent vraiment aujourd'hui. Donner sans se dédouaner; aider sur place sans géner; prier pour les plus religieux d'entre nous, parrainer un enfant ...

Il faut aider à relever ce petit Etat qui n'a plus de souveraineté, traversé de part en part d'influences extérieures. Seule la gabegie peut faire obstacle aux secours.

La prise de conscience actuelle est mondiale, du même ordre que celle pour le tsunami asiatique de 2004. C'est une source d'optimisme malgré tout.

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