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7 janvier 2010

Départ précipité

Philippe Séguin manquera au paysage politique même si la réserve liée à sa dernière fonction l'avait passablement mis au second plan de l'agitation médiatique ces dernières années.

Monumental, barbu, fumeur, orateur hors pair, historien, pilier de stades... et respectueux fanatiquement de la République, de ses valeurs, des chances qu'elle donne et de ses pompes, il avait une place à part dans le microcosme qu'il refusait d'ailleurs.

Allié imprévisible, aventurier politique (alliance avec Pasqua) mais aussi homme de conviction ('non à Maastricht'), ombrageux, passionné, gaullien, fidèle (cf. son soutien décisif à Jacques Chirac en 1995), Philippe Séguin a été tout cela, bref tout sauf un apparatchik.

En dehors de sa calamiteuse campagne avortée pour la mairie de Paris en 2001, quelle carrière ! : maire (Epinal), ministre, député, Président d'Assemblée, de parti (le RPR) et de la Cour des Comptes sans compter ses responsabilités dans le football qu'il adorait ! Partout il a marqué sa fonction.

Curieusement, il manque déjà à beaucoup de monde, de droite et de gauche. Signe d'une envergure peu commune. Peut-être sa rondeur par rapport aux angles, son apparente lenteur par rapport à l'agitation, son verbe haut par rapport à la langue de bois....et sa 'gueule de Brutus' (celui de Popeye !) la gentillesse et la malice en plus.

On se prend alors à regretter qu'il n'ait pas gravi la ou les quelques dernières marches de son destin mais son tempérament atypique l'en aura empêché.

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