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4 octobre 2016

Référendums

On savait depuis l'époque du Général que les référendums étaient périlleux.

L'actualité récente (Brexit (sortie ou non du Royaume-Uni de l'UE), Hongrie (pour ou contre l'immigration), Colombie (ratifier ou non l'accord avec les FARC qui arrête 55 ans de guerre civile)...) le confirme.

Il est plus facile de convoquer mille parlementaires qui n'ont pas le choix, convoyés solennellement en bus climatisé, pour siéger en congrès que de faire sortir un dimanche un citoyen lambda de chez lui pour aller aux urnes, sur un sujet souvent mal maîtrisé, même un jour de pluie.

Quels en sont les enseignements ?

- l'électeur convié à se prononcer soit ne comprend pas la question soit répond à côté (plébiscite pour ou contre celui qui a posé la question).

- seuls les opposants, les militants du refus, les gens déterminés donc généralement hors du camp au pouvoir se déplacent et la participation est le plus souvent faible, donnant un poids considérable aux votants (en Colombie un citoyen sur six a pu faire achopper (temporairement espérons le) le processus de paix)

- le référendum de confort, facultatif (type Brexit) est à proscrire. On ne réveille pas gratuitement et impunément le mécontentement qui dort.
Seuls les motifs inscrits dans la Constitution sont recevables pour prendre le risque d'organiser un référendum.

- un homme politique briguant les suffrages et promettant de consulter le peuple à chaque question importante doit être écarté au profit d'un(e) autre, digne de ce nom, mettant en oeuvre un programme clair.

- le réferendum n'est pas une assurance contre les mouvements de rue. On peut avoir les deux !
La consultation accentue les clivages dans l'opinion publique et peut déborder.

- il n'y a pas de bon timing mais on déconseillera de le faire en fin de mandat quand l'impopularité est élevée.

- la pédagogie des promoteurs en direction de la population est essentielle mais prend du temps, consomme des moyens et peut ouvrir la boite de Pandore des frustrations latentes.

- la question doit être limpide et tenir en moins de 10 mots. Un seul sujet à la fois. En cas d'impossibilité ou de formule alambiquée, s'abstenir de l'organiser.

- faire revoter le peuple jusqu'à ce qu'il réponde dans le sens voulu par les Autorités (France sur l'Union Européenne en 2005) n'est pas très sérieux ni respectueux !

Alors faut il le supprimer ?

S'il est déjà inscrit dans la Constitution, on peut l'y laisser sans y recourir. Si on veut le retirer, le bon sens veut qu'on ne le fasse pas par référendum !

S'il n'y est pas, on veillera à ne pas l'inscrire ou alors, pour un usage très cadré (sujets de souverainté nationale. et surtout pas de société...).

Quand les politiques sont clairs sur leur programme et décidés à l'appliquer, que le Parlement joue son rôle sans blocage, bref que la politique est revalorisée, il y a alors peu de raisons de consulter le peuple en dehors des élections.

Entre les dictatures qui s'en passent fort bien et la Suisse qui y recourt tous les quatre matins avec des résultats contrastés, il faut trouver un modus referendi.

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