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28 juillet 2015

17/87

Mali 17% de réussite au bac 2015 =) 5 jeunes maliens sur 6 ont échoué*

*mais 93.7% de bacheliers au lycée français de Bamako dont deux mentions TB !

France 87% =) 7 français sur 8 l'ont décroché. Pourtant la France n'est pas ou n'est plus un modèle avec son chômage massif des jeunes et le manque de passerelles effectives avec le monde de l'entreprise y est toujours criant

Au Mali, le bac est un graal, en France c'est un parchemin banal, mais dans les deux pays, il est le sésame nécessaire pour obtenir un emploi salarié ou fonctionnaire.

Une classe d'âge au Mali ce sont 150.000 jeunes. On imagine le désastre.                                                                                        
Les écoles privées y poussent pourtant comme des champignons, secteur en plein boum attirant aussi bien des entrepreneurs sincères que des aigrefins. Mais parents, étudiants, observateurs s'accordent sur la faillite du système éducatif, corrompu dit-on, avec des enseignants tout puissants. Inquiètant quand on sait que les 'soudanais, anciens du Mali français, considérés comme les 'lettrés' arrivent à l'âge de la retraite.

L'Etat débordé fait surtout du quantitatif, accorde des visas de fonctionnement aux écoles privées sans contreparties drastiques, subventionne des éléves dans le privé car il ne peut les accueillir dans ses structures, assure tant bien que mal le paiement des salaires du secteur public et des bourses aux éléves. Mais le niveau d'enseignement, la maturité des professeurs ne sont pas au rendez-vous. Cela nécessitera sûrement une génération au moins pour redresser la barre et que des résultats apparaissent en termes de réussite aux examens.

Les enfants connaissent bien des embûches pour apprendre chez eux et dans leurs classes et souvent ils n'ont pas été préparés par des examens intermédiaires, bacs blancs et autres tests qui nous semblent bien utiles pour nous occidentaux.

Comment suivre les cours et étudier le soir au calme sous la lampe quand il n'y a ni calme ni lampe? quand l'accès à l'école est difficile ou quand les parents ont d'autres priorités ? Et puis le bac est un phénomène 'urbain'. Dans les campagnes combien d'enfants non scolarisés ? Faudra t-il inciter les familles comme au Brésil c'est à dire verser un salaire minimum contre des enfants soignés et scolarisés? Mais le Brésil a des ressources que n'a pas le Mali...

Alors faute de diplômes, il reste l'agriculture, l'artisanat et le commerce en se lançant avec l'aide de la famille. Cette flexibilité n'existe pas ou peu en France. Proportionnellement, les jeunes français se lancent moins que les jeunes maliens dans le monde du travail ayant moins de pression et plus d'aides publiques et de couvertures sociales.

Et même avec le bac, c'est le chômage de toute façon à Bamako. Les secteurs institutionnels (banques, assurances, telecom) n'embauchent au mieux que quelques centaines de bacheliers qui doivent en outre accumuler les peaux d'âne et atteindre des âges respectables avant d'intégrer un emploi durable.

Sans un règlement de cette question très lourde de l'éducation, le socle de l'avenir du Mali sera bien fragile.

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