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3 mai 2013

Yahoo can't get no Dailymotion !

Présenté dans les médias comme le ministre des usines qui ferment et des partenariats qui échouent, Arnaud Montebourg a eu, à mon sens, largement raison de ne pas laisser Yahoo avaler Dailymotion.

France Telecom- Orange a tort de se considérer comme une entreprise comme une autre. Sauvée par l'Etat au début des années 2000, ayant divisé son cours de bourse par 20 et ruiné nombre de petits épargnants, France Telecom devrait la jouer 'plus modeste' et considérer qu'elle détient une responsabilité dans le développement stratégique du numérique en France.

La France a largement fait ses preuves en matière de numérique : nombre de ses sites ont fait florés sur la toile : Meetic, Le Bon Coin, Price minister, Dailymotion... et la plupart des français sont des internautes avertis, surfant, achetant et échangeant idées et services de manière décomplexée sur le net.

Pays à forte identité culturelle et à riche créativité de contenus (films, musique, clips, presse...), il était évidemment important que la France ne laisse pas partir Dailymotion. Le gouvernement a cherché à limiter le partenariat à 50/50 avec des garanties qui laisseraient le centre de décision en France tout en recherchant les nécessaires développements outre-atlantique. C'est tout à fait légitime. Dans sa course au rattrapage de Google / Youtube, on peut légitimement penser que Yahoo !,  propriétaire à 75% de Dailymotion aurait fini par diluer son identité et réduire les actionnaires minoritaires au silence. Peut-être les dirigeants de la plateforme video française ont-ils crus naïvement qu'avec 25% du capital, ils pourraient faire prévaloir leur point de vue, obtenir les moyens du développement, garder leur autonomie de gestion tout en goûtant aux stock options de la Silicon Valley ! C'est mal connaitre le capitalisme californien.

De l'autre côté, pour une maigre plus value de 110 millions de dollars, une goutte d'eau dans ses comptes, comment France Telecom pouvait juger opportun de se défaire de cette pépite dont elle a les moyens financiers du développement, modiques par rapport au déploiement 4G de la téléphonie mobile par exemple.

Une plateforme de videos n'est pas aussi voyant qu'un port, une usine de voitures ou une marque agro alimentaire mais c'est tout aussi stratégique dans les enjeux du futur : le contrôle de canaux de diffusion mondialisés, accessibles et derrière, le moyen de faire connaitre leurs créations pour des millions de gens, artistes, professionnels ou simples internautes.

Malheureusement, la querelle intra gouvernementale qui vient s'ajouter à ce cafouillage brouille un peu plus l'image de la France, terre d'investissement.

La politique du numérique français doit, à cette occasion, être (re)définie de manière claire.

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