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24 mars 2013

La tentation de (laisser tomber) Nicosie ?

La tentation est grande, si personne ne le dit tout haut, de laisser Chypre se débrouiller toute seule. Une sortie de l'euro voire de l'UE, n'aurait, à part la valeur de symbole, pratiquement pas impact sur les économies européennes (taille et faible intégration de l'ile aux 26 autres pays).

Après tout, il ne serait pas si scandaleux qu'après avoir bénéficié (un peu quand même) de l'Europe et de taux sur-rémunérés, tout le monde, petits comme gros déposants, chacun proportionnellement, participe au sauvetage. Si les banques chypriotes s'effondrent, l'Etat ne sera pas en mesure de rembourser tous les dépôts.

Alors, dans le scénario 'sortez vous tous seuls de l'ornière où vous vous êtes mis', Chypre quitterait l'Union où elle n'aurait pas dû entrer, retournerait à sa monnaie nationale qui serait dévaluée de 30 à 50% et essaierait de reconstruire une économie aujourd'hui zombie...avec l'aide de la Russie (?!) et de qui voudrait : aujourd'hui le tableau est consternant et ne date pas d'hier : pas d'agriculture, très peu d'industries de transormation, beaucoup de tourisme et un secteur financier hypertrophié généreux pour les déposants en terme de taux, peu regardant sur l'origine des flux ou sur le risque (dette souveraine grecque).

L'Europe aurait beau jeu de montrer qu'elle a voulu sauver Chypre d'elle-même mais comme personne sur l'ile ne voulait faire d'efforts, elle a dû jeter l'éponge.

Ce serait un signal fort pour les pays tentés par les dérives financières, l'aléa moral et la facilité.

Après tout, l'Islande (300 000 habitants contre 700 000 pour Chypre) a mis ses banques en faillite et s'est reconstitué en 2 ans sans aide de l'Union Européenne et avec très peu d'atouts, tout en changeant l'équipe au pouvoir. Le peuple islandais a beaucoup souffert mais n'a pas hurlé contre l'Europe.

Bien sûr, ce scénario, politiquement incorrect, bien qu'il ne présente pas de risque de contagion, ne verra pas le jour et on trouvera un compromis mal bâti avec de l'argent européen dans les dernières heures d'ici demain. L'Europe libérale, aux racines chrétiennes, ne laissera pas tomber le plus petit de ses membres malgré ses fautes.

La Russie, qui n'a pas tant de scrupules et dont le mode de prise de décision est aux antipodes de l'Union Européenne, a choisi de ne pas intervenir mais fera en sorte de ne pas trop payer la note.

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