Manifestation d'humeur à l'égard de la grève

Autant j'ai de la sympathie pour la manifestation (je n'habite pas à la Bastille), autant la grève, surtout à répétition, m'horripile.

Dans une manif, on paie de sa personne, on montre ses convictions surtout le samedi ou le dimanche quand il fait beau, on risque un mauvais coup... 

La grève, quand elle n'est pas menée dans le cadre de son entreprise, (ce pour quoi elle a été autorisée dans la Constitution), n'est faite que pour emmerder le populo, est plutôt réservée aux fonctionnaires ou agents publics de tous poils (transports et (mauvaise) éducation nationale) et pénalise le salarié privé de base et pas mal de cadres. Elle permet à ses auteurs de rester au lit ou de nuire pour peser dans une négotiation future, certes normalement sans être payé (à vérifier).

Je ne suis pas contre toute grève mais reste plutôt tenant du salut par l'effort individuel et du changement de job quand il n'y pas d'espoir. Les grèves actuelles pour éviter que les conditions de retraite ne se durcissent sont un non sens. Pendant des millénaires, la retraite n'existait pas : on travaillait puis on mourrait. Depuis 60 ans, un pas considérable a été réalisé mais avec des curseurs démographiques qui n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui : PIB / niveau de vie, nombre de retraités, espérance de vie, minima sociaux...

En revanche, ces mouvements sociaux, même fortement politisés, trahissent, une véritable inquiétude existentielle sur l'incapacité du politique à maitriser les choses, sur celle du citoyen à peser sur les décisions, sur celle de l'individu à tenir bon et à mener tout de front dans sa cellulle familiale, sociale, professionnelle, le tout comme occupant d'une terre malmenée.