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13 décembre 2009

Dissoudre l'Education Nationale

Naguère l'une des trois plus grosses bureaucraties au monde, avec l'Armée Rouge (finalement amaigrie et réformée) et le dynamique Office du Tourisme chinois (CITS), l'Education Nationale, demeure inamendable.

-de + en + d'éléves sans cours
-de + en + de profs sans cours
-une divergence accrue entre l'enseignement prodigué et les besoins de nos enfants dans le futur
-des enfants largués sans les bases en 6e et après
-des profs désemparés face à des éléves incontrôlables et sans éducation
-aucune sanction pour les mauvais profs, aucune promotion pour les bons
-des grèves à répétition lancées par des syndicats crispés, bloqués, obsolétes
-une paupérisation d'enseignants et de retraités de l'enseignement
-des moyens pédagogiques souvent minables hors des grandes villes et encore
-des parents perdus suite au report de responsabilités normalement incombant aux profs (cf devoirs / travaux à la maison) sur eux et internet
- l'angoisse générale que le système implose gentiment et ne peut se réformer de l'intérieur

Alors révons ! Le président de la République (en fin de 2e mandat !) convoque le Parlement et annonce le projet de dissoudre l'Education Nationale puis de la refonder sur la base d'un pacte individuel, énonçant les droits et les devoirs, les contrôles en cours de carrière, donnant plus de moyens à un nombre réduit de personnels, des émoluments plus importants pour éviter de gagner moins de  2000 euros net par mois en fin de carrière, conservant l'ancienneté et les vacances... bref donnant de l'espoir et redorant le blason de la pédagogie permettant d'attirer les talents.

Branlebas de combat, tollé général, débats houleux, invectives comme au Parlement de Taiwan...Chaos pendant un an ! les familles s'étripent, les voisins ne se parlent plus; les entreprises sont secouées par l'absentéisme de parents ; les enfants sont ravis au début, inquiets ensuite.. Ambiance de mai 68 mais le risque de coagulation de conflits est écarté.

Qu'est-ce qu'un an dans une vie de 80 ans + ? dans une vie professionnelle de 40 ans +? si c'est pour secouer le cocotier, réformer l'institution la plus importante pour le pays ?

Le monde observe, dubitatif, admiratif !?

Et puis, la raison et la lassitude prévalant à l'approche de l'été, un par un, résistant aux pressions groupusculaires (et crépusculaires) de syndicats ulcérés, les maîtres, maîtresses, professeurs et autres personnels regagnent le chemin de l'école. Ceux qui manifestement s'étaient égarés dans l'enseignement sont accompagnés pour leur reconversion et épargnent ainsi des générations d'enfants. Les écoliers redécouvrent le plaisir d'apprendre après cette récréation un peu longue...

Comme au milieu des années 80 au Royaume Uni, on n'entendra plus parler de blocage pendant 25 ans au moins.

Hélas ! Il faut se réveiller. le RER A est toujours en grève, le prof de physique de terminale S est encore absent tandis que son collègue se morfond sans heures de cours. Beaucoup retourneront le lundi matin dans la cage aux fauves, la peur au ventre...

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Commentaires
H
Super idée la dissolution, au moins on remettrait les pendules à zéro. Vu de Singapour, la France a l'air d'une vieille dame pleine d'inertie...
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