Le jour du (petit) débarquement

Le 29 Avril 2009 ne sera pas retenu par l'histoire, même avec un petit 'h' ! mais tout de même ...

A cette date, deux patrons de banque, on ne peut plus dissemblables, ont été priés de faire leurs valises : Daniel Bouton et Dominique Ferrero, à n'en pas douter deux ex-grands banquiers mais dont les fins de carrière ont connu un dénouement inattendu.

Le premier, réputé à droite, a (ac)cumulé les maladresses de communication personnelle (stock options, retraite chapeau et non reconnaissance de laxisme managérial dans les filières de contrôle dont il était le garant ultime), bref de gros pêchés d'arrogance aujourd'hui devenus insupportables, le tout aggravé par une hostilité élyséene non dissimulée.

L'autre, réputé à gauche, moins vorace que le premier, plus en retrait dans les médias dont il se méfiait, a été victime pour la 3e fois de la 'malédiction mutualiste' (1998 avec la Banque Populaire, 2003 le Crédit Agricole, 2006 la Banque Populaire +  la Caisse d'Epargne), monde qu'il n'a jamais réussi à décoder. Le mariage hâtif Natexis-Ixis, contre nature, puis le refus de décisions douloureuses nécessaires ou venues trop tardivement, ont conduit à la débacle monumentale que l'on sait.

La 'rue' est peut-être satisfaite mais rien n'est changé au fond : les bilans sont plombés durablement, les mauvaises habitudes prêtes à ressurgir (notamment dans les activités de marchés de capitaux plus volatiles que jamais), l'économie en manque de financement ... et les successeurs à la peine.