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Je ne résiste pas à vous  livrer les grandes lignes d'une étude récente parue dans les Echos sur les effets de l'immigration en France. Elle rejoint les intuitions de beaucoup sur le fait qu'on traite les immigrés en bouc émissaires.

Avec un flux net de  100 000 personnes par an (200 000 arrivées et 100 000 départs), la FRANCE est un des pays d'Europe qui accueille le moins d'immigrés. En 1920, 300 000 immigrants entraient en France tous les ans.

Un immigré sur 5 vit en zone urbaine sensible, où le taux de pauvreté est trois fois plus élevé. D'où ce sentiment de concentration et parfois d'explosion dans la cohabitation.

L'immigration réduit le fardeau du vieillissement démographique. Sans elle, le besoin de financement de la protection sociale à la fin 21e siecle passerait de 3 à 5% du PIB 

Si les migrants d'Afrique (Maghreb et subsahara) perçoivent plus d'allocations chômage (1.7x) et de RMI (3.9x) en revanche, situés dans les classes plus jeunes et actives, ils consomment moins de frais de santé et de retraite, de loin les postes les plus lourds pour la nation..

Peu représentés parmis les plus de 60 ans car souvent déjà repartis au pays, les immigrés pèsent finalement peu dans les comptes sociaux.

La diminution de l'immigration ne ferait pas baisser le chômage car l'immigration est un amortisseur de crise en étant une variable d'ajustement permettant aux nationaux de rester dans leurs postes. Par ailleurs, ils occupent des jobs que peu de chômeurs français recherchent (BTP, restauration...), plus pénibles, plus précaires, moin spayés. Chômeurs et immigrés ne sont pas substituables. Enfin le taux de chômage chez les maghrebins et subsahariens est proche de 20%. Ils sont donc encore plus durement touchés que le reste de la population active.

Mais l'lmmigration ne peut compenser le vieillisement de la population car son impact est surtout positif sur les classes d'âge actives.

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