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5 avril 2010

Beillon vs. Guisson : le duel inégal

Le duel radiophonique entre le ministre Besson et le chroniqueur Guillon est dans l'impasse.

Besson incarne aujourd'hui le politicien, traitre à sa famille politique, servile à son nouveau maitre. Autant d'impopularité attire l'attention et en fait presque un personnage sympathique, à plaindre, ses qualités intellectuelles évidentes n'étant pas en cause.

Guillon lui, représente une famille de comiques, celle qui provoque, dépasse les bornes, aime choquer parfois drôlement souvent méchamment. Ce n'est pas celle de Devos, Fernand Raynaud ou Canteloup. Plutôt celle de Bedos son mentor, Desproges ou Gerra. La force de Guillon, garçon au demeurant de talent de plume et de scène, c'est qu'il a pris en otage la direction de sa radio (les improbables duettistes Hees et Val) : ''chiche que vous n'oserez pas me virer, je prends les auditeurs à témoin'' faisant le pari qu'une radio concurrente le reprendrait illico et entrainerait avec lui les quelques millions d'auditeurs 'accros' à ses chroniques matutinales mordantes.

Besson a raison, le duel est inégal. Le fou du roi a l'avantage : celui des ondes et de son statut de bouffon. L'opinion publique ne le laissera pas sacrifier sans réagir.

L'homme politique est naturellement villipendé, accablé ou moqué dans les médias, incapable de peser sur le cours des choses, tombant inévitablement dans les petits arrangements de terrain. Besson qui n'a aucune légitimité, hormis celle que veut lui donner le Prince temporairement, est encore plus fragilisé. Mais le Prince le garde encore parce qu'il ne veut pas donner le sentiment de céder au lynchage de la populace.

Le comique lui (même si moult chroniques guillonesques ne me font pas rire) est un bienfaiteur de l'audimat, un hygièniste de notre hypocondrie. Il est systématiquement protégé.

Comment tout cela va-t-il finir ? Guillon, funambule borderline, qui ne sait pas se donner de limites, victime de sa propre euphorie, de sa bonne image de lui-même, pensant que sa croisade est juste alors qu'il a des responsabilités (respecter par exemple la vie privée, le physique de ses 'victimes'...) risque de se faire éjecter sur un nouveau dérapage (même s'il s'abstiendra de critiquer dorénavant le physique de ces cibles, dernière limite de bienséance communément acceptée)  et/ou Besson sera sacrifié ou quittera de lui-même le gouvernement mais pour où ? : la droite et la gauche lui étant fermées, le retour au civil semble plus prometteur...

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