Ali Bongo et les 40%

J'aurais adoré trouver ce titre aperçu dans la presse. Il résume bien la situation du Gabon.

On s'insurge quand un fils à papa récupère le pouvoir en République, comme si Bush, Indira ou Benazir, les rejetons du Togo, de l'Azerbaidjan, de la Syrie...demain peut-être la Lybie, le Sénégal, n'avaient pas non plus bénéficié d'un coup de pouce familial et que dire quand cela reste une affaire de couple (Péron, Kirchner, Clinton (failli!)..).

Ce dont a besoin le petit peuple gabonais c'est surtout d'une assiette bien garnie bien avant la vertu de ses dirigeants. Ici on sait que tous les candidats, sauf Pierre Manboundou, ont goûté copieusement à la gamelle du pouvoir.

Qui peut, mieux qu'Ali, même mal élu, rapatrier la manne disséminée en Europe, rassurer les investisseurs, redémarrer l'économie et marquer de son empreinte son probablement court temps de régne par une redistribution même modeste. Il est, avec sa soeur et une partie du clan Bongo, le seul à connaitre le sésame de la caverne aux richesses et aux secrets d'Etat.

Donnons lui un peu de temps. Je serai surpris qu'un gamin qui a trainé ses guêtres à Sainte-Croix de Neuilly et indiquait sur ses cahiers d'écolier 'fils de Président de la République' puisse devenir un affreux dictateur.