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21 juin 2009

De TienAnMen à Téhéran

L'Histoire ne se répète jamais exactement. Evitons les raccourcis mais dressons toutefois quelques parallèles :

Les étudiants chinois de 1989 et ceux d'Iran de 2009 partagent quelques aspirations communes : frustration, volonté de réformes, pacifisme...

Le reste de la population rejoint progressivement le mouvement qu'ils ont initié,

Le Guide Suprême (Deng, Khamenei) finit par siffler la fin de la 'récréation' (terminologie peu appropriée vu la gravité des événements) et endosse ainsi devant l'Histoire la responsabilité de la répression,

Les statistiques de victimes sont soigneusement sous estimées par les Autorités,

La thèse du complot de l'étranger justifie des mesures d'exception : condamnations, emprisonnements, tortures...

Les média sont verrouillés, les connections débranchées,

Pourquoi le parallèle s'arrête là ?

Parce que 20 ans ont passé, un rideau de fer est tombé, Obama est à Washington, la révolution technologique est bien installée, reliant les hommes et les idées, les Imams occupent la position détestée du Shah en 1978-79.

Les étudiants de 2009 sont aussi mieux informés, plus conscients de leurs droits politiques, savent que l'opinion internationale observe attentivement les événements... Les étudiants chinois ne voulaient pas le pouvoir, ceux de Téhéran veulent le respect de leur vote et donc le pouvoir en cas de majorité.

Le pouvoir central à Pékin est sans commune mesure mieux organisé. L'économie iranienne est étouffée par 30 ans d'isolement et le gouvernement religieux n'a pas de croissance à offrir au peuple pour l'apaiser.

Souhaitons au peuple d'Iran une issue politique meilleure que celle de 1989 mais aussi une amélioration de niveau de vie sensible et continue, compensation toujours bonne à prendre quand la liberté manque.

Je reste malgré tout pessimiste au vu des événements des derniers jours.

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