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28 octobre 2015

C'est Ouattara que j'préfére !

Peu importe qu'il y ait eu 20, 30 ou 80% de taux participation au premier tour de l'élection présidentielle du 25 octobre, que l'opposition ait appelé au boycott (ce qui expliquerait l'absentéisme), ADO (Alassane Dramane Ouattara) a bien été élu pour un second mandat. Derrière, une kyrielle de petits candidats se sont partagé les miettes du suffrage. Les difficultés logistiques rapportées ne sont pas de nature à remettre en cause ce résultat. Les observateurs n'ont d'ailleurs pas constaté d'entorses notables au code électoral

La rééléction d'ADO n'est donc pas contestable et ouvre des perspectives de consolidation d'une situation globale assez encourageante. La France se fait discrète et se réjouit sobrement de ce résultat. Rappelons que l'intervention de son armée en avril 2011 y a été aussi décisive que celle opérée au Mali en janvier 2013.

La Côte d'Ivoire, 25 millions d'habitants, après dix ans de conflit militaro-politique larvé aboutissant fin 2010 à une guerre civile post électorale de cinq mois faisant 3 000 morts, et une économie en panne, est en effet repartie pour le meilleur à partir de 2012.

Maintenant, il est vrai que les choses sont encore fragiles et que les ivoiriens ont besoin d'au moins encore cinq ans de stabilité politique et de croissance économique (7-8% ces dernières années, presque sans inflation: 1 à 2%). L'hypothèque Gbagbo est toujours là et la réconciliation nationale prendra une génération au moins et ne sera complète qu'après une amélioration indiscutable des conditions de vie du plus grand nombre.

La bonne tenue des cours du cacao  (1er exportateur mondial) depuis deux ans, les investissements renouvelés dans les infrastructures (ports, routes, énergie, télécom), une sécurité des biens et des personnes renforcée aident à cela et ont permis au pays principal moteur de la zone de faire sortir une partie de sa population de la misère et de soutenir les pays de la région. La Côte d'Ivoire est plus que jamais un hub logistique régional et le principal débouché pour les migrants des pays voisins donc pour l'envoi d'argent dans leurs pays d'origine. Seule déception au tableau : les volumes de pétrole brut produits restent faibles (30 000 barrils/ jour) et le cours, bien sûr, durablement bas.

Mais ici pas de conflit religieux (40% chrétiens, 40% musulmans) mais des dissensions ethniques ainsi que le principe imbécile de 'l'ivoirité' peuvent ressurgir et couvent encore sous la cendre.

Les investisseurs sont plus que jamais là et se bousculent sur la Lagune, la communauté internationale est derrière l'équipe actuelle. Les nouveaux prêts et les abandons de dette ont permis le redémarrage à partir de 2012. Le gouvernement devra poursuivre  t accélérer dans la voie tracée tout en combattant plus vigoureusement la corruption, montrer que les contrats publics ne vont pas (qu')aux amis et ôter tout soupçon de clientélisme. La jeunesse ivoirienne n'est pas encore assez au travail.

Il sera temps alors, en 2020, de s'inquièter pour la suite. ADo pourraît être alors le premier chef d'Etat depuis 1960 a quitter vivant et de son plein gré le pouvoir!

 

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