Ngiyabonga Nelson

Remercier Mandela est le moins que nous puissions faire. Peut-être la dernière personnalité à faire l'unanimité sur la planète. Ce sentiment qu'il nous manque déjà même s'il s'était retiré du jeu depuis fort longtemps.

Pour atteindre ce statut d'icone, il a fallu une cause juste : la lutte contre l'apartheid, une grande souffrance : 27 ans de captivité, une endurance et une intelligence hors normes : comprendre son ennemi et lui pardonner pour pouvoir survivre et avancer. Le bain de sang évité lors de la sortie de l'apartheid fut l'oeuvre de sa vie.

L'honnêteté commande de rappeler aussi que le combat de Nelson Mandela dans les années 50 et 60 fut violent, peut être a t-il lui même tué lors d'actes de sabotage... Son mandat présidentiel (1994-1999) fut trop court, essentiellement politique, ponctué de gestes de réconciliation.

Ses successeurs pourtant issus du même combat, mais de moindre envergure, n'ont pu satisfaire les immenses espoirs suscités après la fin de l'apartheid ;  la situation en 2013 de l'Afrique du Sud (sanitaire, économique, politique (conflits intra ANC, corruption...) n'est vraiment pas celle que Madiba aurait souhaitée.

Il rejoint donc Gandhi et Matin Luther King au panthéon des héros du 20e siècle, l'universalité et l'intemporalité de son combat dépassant très largement les frontières de leur pays. Barack Obama a ainsi rappelé qu'il lui doit son ambition politique et le courage de s'être lancé.

Ngiyabonga Nelson !