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4 septembre 2013

Toutes les solutions sont mauvaises

Il n'y a pas de bonne option sur le dossier syrien mais une seule certitude  : une attaque chimique a bien eu lieu massacrant plus de 1 000 innocents civils, la première de cette ampleur depuis celles lancées par l'Irak dans les années 80 contre les iraniens pendant la guerre et contre le peuple kurde.

La sophistication de cet acte horrible incite les observateurs à penser que cela vient du régime syrien en place. En revanche, on voit mal les raisons de mobiliser voire de colasier ainsi dans un même effroi les occidentaux et bien d'autres dans la région. Et puis, on a déjà vu l'intoxication de l'opinion publique par les Etats et les médias. Alors, rien n'est simple ici.

Le Conseil de sécurité de l'ONU ne validera aucune réplique (blocage russe et probablement chinois) et le résultat de son enquête sur place n'attribuera pas à 100% la responsabilité de cet acte abject à l'un ou l'autre camp, apportant de l'eau au moulin des Russes et des pacifistes.

L'Europe quant à elle, ne réagit pas comme d'habitude, pour parler d'une seule voix. Reste le parapluie américain et peut être l'Otan, comme pour le Kosovo.

Un envoi de missiles ciblé sur des sites militaires et logistiques, sans troupes au sol, option la plus probable dans la foulée d'un vote du congrès américian a minima, ne résoudra rien et ajoutera la crise à la crise. La population en souffrira, directement ou non. La haine de l'Occident repartira de plus belle dans cette région du monde, avec le risque de régionalisation du conflit, processus d'ailleurs déjà entamé (Liban, Jordanie, Turquie...). On indique ne pas vouloir renverser le régime (mais on le souhaite mezzo voce). Alors quel objectif vise t-on après les frappes? l'opposition syrienne est fragmentée et à majorité islamiste. Qui pourrait surgir après le chaos ? avec quelle légitimité ? On voit bien les précédents égyptien, tunisien et lybien, chaque cas étant différent et aucun satisfaisant. La Syrie est géographiquement complexe, en tous cas plus que la Lybie, les structures d'un Etat sont bien là et les différents clans au sein de la population syrienne ethniquement morcelée impossibles à distinguer pour des militaires occidentaux.

Punir sous l'angle moral parait dérisoire car les Etats n'ont pas de morale. Pourtant, il faut faire quelque chose pour marquer le coup. Assister en direct à des massacres de civils et ne rien faire n'est pas tenable devant l'Histoire et devant nos enfants. Si les alliés avaient bombardé Auschwitz et les autres camps dès 1943, le cours de la guerre aurait pu être modifié.

Le droit d'ingérence a déjà été utilisé (Lybie notamment). Le cas syrien, malheusement, appelle à intervenir de nouveau. L'opinion publique (américaine et française) semble pourtant majoritairement opposée à plonger dans le bourbier syrien.

Je n'envie pas Obama, Hollande et consorts.

 

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