Gâchis (2)

Je me trompe tous les jours au moins une fois mais là, je peux relire mon commentaire de la mi-mai sur l'affaire DSK sans rien reprendre. En énumérant simplement les différents impacts du gachis monumental, j'ai évité de tomber dans le parti pris ou l'affectif.

Aujourd'hui, je vais me risquer en prenant le pari que DSK ne reviendra pas de sitôt au firmament politique et, en tous cas, pas dans la course à l'Elysée '2012' : 

- DSK ressent probablement une immense lassitude après un coup aussi rude (métamorphose physique entre le DSK avant le 14 mai et le DSK aujourd'hui ), un manque d'énergie malgré peut-être le désir ultérieur de revanche  'à la Monte-Cristo'

- le dégoût général sur les autres, et sur lui-même ?, après les torrents de boue et d'injures déversés sur son nom et son image, lui faisant souhaiter de partir au bout du monde se faire oublier

- les procédures judiciaires en cours des deux côtés de la flaque (procès pénal et civil aux USA, plainte et contre-plainte Banon ici), avec leurs rebondissements : un processus qu'il ne maitrise pas,

- les français, dans leur grande majorité, ne sont pas prêts à donner des responsabilités de premier plan à celui qui a commis une énorme ereur de jugement : on ne met pas en risque régulièrement soi-même, sa famille, ses admirateurs, la gauche et les espoirs suscités par sa candidature à la présidentielle pour des c...ies, (volonté de suicide politique ou maladie?)

- le jugement moral que je laisse à chacun.

Une pensée pour la femme de chambre dont le visage sera révélé bientôt et qui sera broyée dans la machine médiatico-judiciaire américaine, peut-être expulsée des USA si elle a menti, rejetée en Guinée où elle apparaitra 'souillée'...

Chacun tirera les enseignements qu'il pourra de cet emballement généralisé, de ce désastre qui restera l'événement 'phare ' du premier semestre 2011 occultant tout le reste, y compris les 'Printemps arabes'.

Reflet de l'état actuel de notre société 'tabloïd'.

La vérité n'apparaitra pas et la campagne qui s'ouvre, va se nourrir des miasmes de cette affaire pendant de nombreux mois encore.

Vite la plage et un bon roman !